samedi 3 août 2013

-ORY-CDG-OPO-FRA-CCS-AJA-ORY-CDG-
Moi, tu me dis que tu pars quelque part, c'est bien normal après tout, tu es un peu juilletiste un peu aoûtien, tandis que moi je reste ici je ne bouge pas bientôt la fille du boulanger elle aussi inscrira maladroitement sur la vitrine en vacances, moi je ne ferme pas boutique, je t'emmène, je t'emmène sinon comment veux-tu partir, chargé comme une mule, tes rêves d'ailleurs pèsent aussi lourd que tes paupières d'hiver fatigué, moi je te cerne, je cerne les contours de l'habitude, je reste, je bouge à peine si ce n'est que je t'emmène,
Paris-Orly,Orly-Paris, Paris-Roissy,Roissy-Paris, des virgules comme autant de respirations, moi sur la route les lignes blanches ne s'interrompent pas, elles m'hypnotisent,Paris-bye-bye-bonjour-Paris,tu vas à Ajaccio, à Caracas via Frankfort, tu reviens, Porto finalement c'est pas si loin, dis, tu viens ?
non, moi je reste, je fais semblant de t'attendre, dans ton battement de cils de vacances tu penseras que je t'attends, Paris comme si le temps se figeait le temps des vacances des autres, Paris dormirait et n'aurait plus de réverbères, on économiserait les feux signalétiques, on ferait mine de,
moi pendant que tu rêves,
je regarde Paris dormir,
je te raconterai c'est beau